DONNER, C'EST S'ENTRAÎNER À LA JOIE

DONNER, C'EST S'ENTRAÎNER À LA JOIE

 

Nous naissons avec la joie... et petit à petit la perdons... de vue. Alors nous la cherchons obstinément... autour de nous.

 

Tout est prétexte à cette quête, même le travail.

 

Mais nous nous sommes égarés en chemin. Nous avons confondu joie et intensité. La joie peut être plus ou moins grande mais reste de la joie. L'intensité comporte des hauts et des bas et les uns ne peuvent exister sans les autres. C'est ainsi que nous oublions la joie et nous adoptons la souffrance. Une vie de montagnes russes et toutes ses croyances limitantes.

 

C'est ainsi que nous nous inscrivons dans l'économie de marché, l'économie de la dualité : il faut nécessairement des perdants pour qu'il y aient des gagnants. C'est mathématique. Jouez au monopoly et vous le verifierez par vous-même !

 

Dans l'économie du don, il n'y a qu'une règle de jeu: la joie de donner... et naturellement, de recevoir ! C'est naturel. Regardez la nature comme elle se déploie et vous comprendrez !

 

Substituer l'intensité à la joie dans sa vie, c'est faire le choix de la souffrance. Combien d'entre nous croient encore qu'il est nécessaire de souffrir pour grandir ?

Certes, le chemin n'est pas plat, la source jaillissante suit un cour d'eau sinueux ici-bas et en même temps, si la douleur est inévitable sur Terre, la souffrance est facultative. C'est un choix.

 

Personnellement, petite fille, je me suis vite rendue compte que les "grands" perdaient leurs couleurs en vieillissant, devenaient ternes et moroses... qu'ils avaient BESOIN d'artifices pour rire et sourire (de projets, d'alcool, de paillettes, d'étiquettes...).

Mon métier d'élève était une torture : apprendre mes leçons par cœur était terrible ! L'école se trompait : apprendre par cœur c'est apprendre avec son cœur, dans la joie ! Dès lors qu'il y a une attente de résultat, que ce n'est pas uniquement pour la joie d'apprendre, la souffrance apparaît.

Devant ce monde si peu inspirant à mes yeux, j'ai fait le choix de me souvenir, ne pas quitter du cœur la rive de ma joie d'enfant pour ne pas partir à la dérive.

Cependant j'ai gagné en conscience.

Je suis comme vous, moi aussi je crie et je dis aïe ça fait mal ET SIMULTANÉMENT je me rappelle non pas que cette douleur est là pour m'aider à grandir mais qu'elle est là. Point. (... et que je suis LIBRE de la regarder, de la faire exister au travers de moi comme il me plaît. Et comme souffrir ne me plaît pas...)

 

Donner en vérité, c'est à dire pour rien, c'est s'exercer à cette joie sur Terre. La joie pour rien... simplement la joie d'être. Donner pour rien... simplement la joie du don. C'est mon engagement.

 

 

Alors, que choisissez vous : le goût sucré pour cacher le goût amer de votre existence ou le sel de la vie ?